JE DÉCOUVRE AVANT LE JOUR J
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SKIP THE USE IS BACK ! Trois ans après le tourbillon émotionnel de Human Disorder, le quatuor lillois revient faire frémir nos tympans et élever les consciences avec « WE ARE GOOD » / « DISTORTER », premier double extrait d’un futur sixième album. Dans le sillage bigarré de leur cinquième progéniture, Mat Bastard (chant), Yan Stefani (guitare), Enzo Gabert (batterie) et Nelson Martins (basse) ont façonné leur nouveau disque comme un puzzle, au détour d’une revigorante parenthèse créative. Durant cette pause baignée de liberté, les quatre complices se sont lancé le défi de composer individuellement au service du collectif, jusqu’à faire naître un patchwork sonore sans frontière, envoyant valser les étiquettes sans oublier de rassembler, le poing levé. Premier coup de semonce de ce sixième chapitre, le single double face A, « WE ARE GOOD »/« DISTORTER », voit le groupe s’associer au brillant ingénieur du son américain Adam Hawkins, lauréat d’un Grammy Award (pour son travail sur l’album Hello Hurricane de Switchfoot) et collaborateur de l’ombre des plus grands mastodontes de la pop (Britney Spears, L.P., Demi Lovato…), du rap (50 Cent, Eminem, The Roots…) ou du rock alternatif (Blink-182, Muse, Twenty One Pilots, Turnstile, Yungblud…). D’un côté, « WE ARE GOOD », hymne lucide et fédérateur adressé à une jeunesse en quête de changements : « Dans un monde qui se délite, la jeunesse réalise, avant les plus expérimentés, qu’elle est la clé d’une issue possible », décrit la bande. Au cœur d’un décor taillé pour les dancefloors, où s’entremêlent pulsations funk et voix juvéniles (réjouissant clin d’œil à son inoubliable premier succès, « Ghost »), Skip The Use dresse le portrait d’une génération désabusée face au naufrage climatique et à la déroute éthique. Le refrain, d’une irrésistible efficacité, invite malgré tout à danser au milieu du chaos, comme un acte de résistance solidaire : « We are good / Everything is so old / We are fresh, we are fast, high in the back / Nothing’s forever but we are together, always ». Entre désillusion et euphorie, perte de repère et instinct de (sur)vie, « WE ARE GOOD » est un cri de cœur vibrant d’espoir et d’unité, prêt à être clamé haut et fort par quiconque veut s’y rallier. De l’autre, « DISTORTER », exutoire contestataire et libertaire aux allures d’uppercut electro-punk : « C’est un constat violent, sans concession : nous sommes les acteurs de nos vies. La plus belle arnaque de notre temps, c’est de nous avoir persuadé que nous sommes incapables de prendre en main notre destin », expliquent ses créateurs. Derrière son nom imagé, évoquant une pédale d’effet qui distordrait non pas les guitares, mais nos vies elles-mêmes, le titre fustige l’ordre établi pour mieux en briser les chaînes : « They sell us their lies, they poison our veins / Feed us their fear, but we’re breaking the chains », scande un Mat Bastard rarement aussi réfractaire, juste avant que n’émerge le refrain. Ce dernier, cathartique et révolté, explose de mille feux après un ultime pont hard techno, preuve — s’il fallait le rappeler — de toute l’ambition des Français. Manifeste fiévreux et émancipateur, « DISTORTER » montre que chez Skip The Use, la rage reste plus que jamais un moteur à la créativité.
Miroir à double tranchant, « WE ARE GOOD »/« DISTORTER » n’est que le premier avant-goût d’un futur album puissant, optimiste et engagé, fruit d’un groupe impatient de revenir retourner les foules… avec toute la maestria qu’on lui connaît.